Valentine ou la belle saison
Hello tout le monde !
Aujourd'hui, je vous parle lecture, et lecture au top de l'actualité car le livre en question sort aujourd'hui en librairie :
Valentine ou la belle saison, d'Anne-Laure Bondoux, éd. Fleuve.
C'est affreusement difficile de vous présenter ce roman sans lui faire perdre un peu de son mystère, alors je préfère faire bref.
Dans la famille de Valentine, il y a elle, 48 ans, divorcée et sans véritable emploi, ses deux enfants, tous les deux à la fac, son ex-mari, en pleine campagne présidentielle pour Macron, son frère Fred, dont le mariage bat sérieusement de l'aile depuis quelques temps, et surtout, il y a Monette, la matriarche qui règne sur sa maison de Lestrade et sur son chat Léon. Monette et ses convictions politiques inébranlables (à gauche toute !), Monette et ses mots croisés, Monette et ses exigences fantasques ... Quand Valentine, sur un coup de tête, décide de descendre de Paris pour passer quelques jours à Lestrade, histoire de fuir sa solitude et ses angoisses, elle ne se doute pas que dans la vieille maison l'attend une énigme qui pourrait remettre en cause son passé et ses souvenirs d'enfance ... mais à son âge, peut-être le moment est-il venu d'ouvrir les yeux sur la réalité et d'apprendre à vivre avec certaines vérités ... entre jeu de piste et retrouvailles amicales, Valentine, en compagnie de Fred, va remonter le fil de ses souvenirs, de l'histoire de ses parents et même de celui d'une petite ville et d'une époque révolue, celle de l'Eden-Club et des années 60 ...
Dans la droite ligne de L'Aube sera grandiose, j'ai beaucoup aimé ce roman car j'ai trouvé les personnages terriblement attachants, avec leurs failles et leur grande gueule ... on y retrouve aussi d'autres ingrédients comme les secrets de famille, les relations mère-fille et entre frères et soeur. Il flotte sur le roman une atmosphère qui confine parfois au fantastique (si vous vous souvenez de vos cours de littérature, cela signifie que le surnaturel peut affleurer, mais que nous n'aurons jamais la certitude de sa réalité ... ni d'explication ...), mais sans jamais franchir la frontière des genres, donc chacun peut y trouver son compte.
La seule chose qui me gêne un peu, c'est qu'un livre comme L'Aube sera grandiose soit classé en littérature jeunesse, et celui-ci en littérature adulte, simplement par rapport à l'âge du personnage principal. Car vraiment, au niveau style et façon de voir et de dire les choses, ces deux livres sont exactement sur le même plan ... et ça me fait mal de me dire que les éditeurs, dans leur grande sagesse, pense que seul un ado peut s'intéresser à un livre dont le personnage principal a 17 ans, et que seule la ménagère de moins de 50 ans peut se passionner pour les histoires d'une quadragénaire en pleine crise existentielle ... alors que moi, dans ces deux romans, j'ai retrouvé la même façon d'interroger le monde, nos souvenirs, nos certitudes et l'histoire qui a fait de nous les personnes que nous sommes aujourd'hui ...