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Lud-in-the-Mist
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26 novembre 2016

Le Jardin arc-en-ciel

Voici un titre joliment évocateur, non ? C'est à nouveau ma dernière lecture en date, et attention, c'est un gros coup de coeur !

Le Jardin Arc-en-Ciel, d'Ito Ogawa, éd. Philippe Picquier.

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Sur un quai de gare, une jeune fille oscille entre la vie et la mort ... finalement, c'est la pression d'une petite main sur la sienne qui la sauve, la main d'un petit garçon qui a ensuite disparu dans la foule ... lorsqu'Izumi rencontre Chiyoko, elle a tout de suite envie de chasser du regard de la jeune fille le désespoir qu'elle y a reconnu. Pourtant, la vie d'Izumi ne manque pas de complications, son mari l'a quittée mais elle n'a même pas l'énergie de s'occuper de son divorce, son fils Sosuke à élever est peut-être la seule chose qui l'empêche de sombrer totalement ...

Et pourtant, entre ses deux femmes au bord du gouffre, l'amour est instantané, immédiat et absolu. En quelques jours à peine, elles décident de "fuguer" ensemble, de quitter leur vie d'avant et d'aller s'installer dans la montagne, dans le village qui a le ciel le plus étoilé du Japon ... elles n'emmènent que le strict nécessaire, Sosuke, bien sûr, et aussi un passager clandestin ...

Dans ce petit village où les habitants ne voient pas forcément d'un bon oeil les gens différents (et un couple de lesbiennes, ça détonne dans le paysage, évidemment), la petite famille rebaptisée Takashima va lutter au jour le jour pour réaliser son rêve : créer une maison d'hôtes où tout le monde pourrait venir partager leur quotidien et leurs petits bonheurs, pour en repartir plus serein et plus fort.

Roman polyphonique qui mêle les voix d'Izumi et de Chiyoko, ainsi que celles de Sosuke et de Takara, Le Jardin arc-en-ciel aborde les thèmes de l'homosexualité féminine et de l'homoparentalité, mais bien plus largement ceux de la famille, de la différence et de la tolérance, ainsi que de la difficulté pour une personne de s'accepter et de trouver sa propre voie vers le bonheur.

J'ai énormément aimé ce roman, je ne l'ai trouvé ni mièvre ni larmoyant (contrairement à certains commentaires que j'ai pu lire en préparant cet article), comme toujours, j'ai aimé m'immerger dans la culture japonaise, faite de tant de contradictions pour nous autres Occidentaux, et j'ai encore apprécié la plume poétique et vivante d'Ito Ogawa, que j'ai découverte avec Le Restaurant de l'amour retrouvé. Les personnages ont chacun leurs forces et leurs faiblesses, leurs petits travers qui nous agacent et leurs qualités qui nous touchent, les thèmes abordés nous questionnent, sans apporter de réponse simpliciste ou revendicatrice ...

Une lecture que j'ai vraiment beaucoup appréciée, et du coup, je découvre que j'ai "loupé" la parution française d'un autre titre de cet auteur, je vais m'empresser d'aller fouiner à la médiathèque pour voir si j'arrive à mettre la main dessus.

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Commentaires
S
Le problème c'est que je ne peux pas emprunter mes livres à la bibliothèque... Je serais incapable de respecter les délais de lecture... Pauvre Dame Tortue...<br /> <br /> Bisous !*<br /> <br /> SandRyne
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S
Zut, j'aurais dû passer cet article, maintenant j'ai envie de le mettre dans ma liste amazon qui contient déjà plus de 200 titres ! <br /> <br /> Bisous !*<br /> <br /> SandRyne
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L
Bonjour Marianne, il y a fort longtemps tu avais fait une chronique sur un livre qui parlait de femmes et de levain à entretenir. J'ai parcouru tes posts sur tes lectures mais n'ai pas réussi à retrouver ce livre que tu m'avais donné envie de lire. Saurais-tu de quel livre il s'agit stp stp stp ?
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T
il a l'air vraiment super sympa ,faut que je le note dans un coin de ma tête
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G
il a l air sympa bisous
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