L'Ombre du vent
Enfin ... ce livre était sur ma PAL depuis très longtemps, et cela faisait plus longtemps encore qu'il était sur ma liste d'achats ...
Et là ça y est, il est lu ... j'avais démarré ma lecture doucement, en me disant que la citation du magazine Lire qui figurait sur la couverture était un peu exagérée : "Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n'avez plus aucune chance de lui échapper."
Et puis, j'ai repris ma lecture mardi soir au moment de me coucher, alors que mon Lutin en Chef avait déserté les lieux sous prétexte de passer un concours à Paris ... eh bien, à 22h45, j'ai ouvert le livre à la page 306 (sur 636) en me disant que j'allais m'accorder un petit quart d'heure de lecture avant d'éteindre ... à 1h35, j'ai refermé la dernière page du livre ... et je me suis dit que finalement, la citation était peut-être méritée ...
L'Ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafon, éd. Livre de Poche.
Daniel Sempere, le héros de cette histoire, est âgé d'une dizaine d'années lorsque son père, libraire de son état et veuf inconsolable, l'emmène dans un lieu mystérieux, le Cimetière des Livres Oubliés, lieu dont il ne ressortira que lorsqu'il aura choisi parmi les milliers d'autres un seul et unique ouvrage. Le jeune garçon choisit sans savoir pourquoi un roman d'un dénommé Julian Carax, L'Ombre du Vent. Il est loin de se douter que ce choix l'entraînera des années plus tard dans un tourbillon de secrets, de luttes et de trahisons, d'amour et de haine, à travers les ruelles tourmentées de la Barcelone du milieu du XXème siècle, étranglée par les atrocités de la guerre civile. Son chemin croisera celui de nombreux personnages hauts en couleurs ou au contraire sombres comme la plus noire des encres, de femmes fascinantes mais dangereuses ... quand la vie et la littérature se marient si farouchement qu'il devient difficile de démêler le vrai de la fiction, seul un équilibriste saura marcher sur le fil sans tomber dans les gouffres vertigineux ouverts à ses pieds ...
Roman gothique et roman d'apprentissage, roman historique et roman d'aventure, il est bien difficile d'étiquetter ce roman foisonnant sans lui enlever quelque chose. Pour ma part, j'ai aimé l'écriture et les descriptions ainsi que les savoureux dialogues, notamment bien sûr ceux du sieur Fermin Romero de Torres, mon personnage préféré, je crois, et bien sûr, j'ai fini par me prendre au jeu des mystères et des secrets qui s'emboîtent si bien les uns dans les autres au fil du texte. Bon, je n'irais quand même pas jusqu'à crier au génie, mais c'est une lecture que je vous recommande, assurément !
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