C'est ici que l'on se quitte
Vous ai-je fait peur avec ce titre ?
Rassurez-vous, il n'est pas de moi, mais de Jonathan Trooper ... et vous allez continuer à me supporter un certain temps, pour ne pas dire un temps certain ...
C'est ici que l'on se quitte, de Jonathan Trooper, éd. 10/18.
On peut dire que la vie n'a pas vraiment souri à Judd Foxmann ces derniers temps. Il vient de découvrir que sa femme le trompe, et il a perdu son boulot ... parce que l'amant de sa femme n'est autre que son propre patron. Et voilà qu'en venant enterrer son père, il découvre que la dernière volonté de ce dernier était que sa femme et ses 4 enfants observent le rituel de la Shiv'ah en son honneur ... ce qui signifie qu'ils vont devoir cohabiter dans un espace restreint pendant 7 longues journées, eux pour qui un repas de famille se termine rarement sans que l'un des membres au moins de la famille ne parte en claquant la porte ! Ces 7 jours de Shiv'ah vont mettre à rude épreuve les nerfs déjà éprouvés de Judd, mais vont également lui permettre de régler certains comptes avec son enfance, sa famille et sa conscience ...
Famille, je vous hais ! Voici l'un des credo possibles de ce roman déjanté, mais pas le seul ! La cohabitation houleuse des membres de cette famille haute en couleurs a de quoi réjouir les amateurs de huis-clos familiaux, et les relations familiales ne sont pas les seules à en prendre pour leur grade ! Faux-semblant, hypocrisie, non-dits et secrets de polichinelle ... un joyeux méli-mélo dans lequel il est difficile de ne pas retrouver nos propres travers et nos propres schémas ! Et malgré la causticité du propos, on sent quand même poindre une bonne dose de tendresse envers tous ces personnages loufoques, irresponsables ou manipulateurs, et c'est donc avec un sourire complice que l'on referme cette tranche de vie ... enfin, si l'on peut dire ça vu les circonstances !!