Quand nos souvenirs viendront danser

15 novembre 2020

Quand nos souvenirs viendront danser

Hello tout le monde !

Aujourd'hui, je vous parle lecture ... connaissez-vous Virginie Grimaldi ? Avant d'être une auteure à succès, c'était l'auteur d'un blog formidable où elle a aiguisé sa plume pendant quelques années ... j'aimais lire ces articles, j'ai énorménent de lectrices qui l'adorent à la bibliothèque, mais je n'avais pas été convaincue par son premier roman Le Premier Jour du reste de ta vie, que j'avais trouvé un peu trop léger à mon goût ... mais ce titre-ci avait aiguisé ma curiosité et je suis bien contente d'y avoir cédé, car je l'ai vraiment adoré :

Quand nos souvenirs

Je n'ai pas envie de vous le résumer pour ne pas trop en dévoiler, à la place, je vous laisse lire son prologue, je pense que ses mots vous convaincront mieux que les miens :

"Je n’avais pas prévu de vous raconter ma vie.

Mes affaires ne regardent personne, pas plus que les affaires des autres ne me concernent. Les seuls moments où je parle de moi, c’est lorsque j’y suis contrainte. Même chez le coiffeur, mes lèvres restent closes.

Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés, répétait mon père. Il avait souvent tort, sauf quand il citait quelqu’un d’autre.

Je menais jusqu’ici une existence classique, pour ne pas dire monotone. Je ne m’en plains pas, bien au contraire, mais une algue d’aquarium avait une vie plus palpitante que la mienne. Dans les événements marquants de l’année écoulée, je peux citer la perte de mon jeton de chariot au supermarché et le décès de l’araignée de la chambre jaune (de mort naturelle). Rien qui justifie une autobiographie, vous en conviendrez.

Si je vous écris aujourd’hui, c’est qu’on ne m’a pas laissé le choix.

C’est mon petit-fils Grégoire qui a eu l’idée. Vous auriez dû le voir, quand elle a percuté son esprit. Nous nous étions tous réunis à notre QG, chacun y allait de sa proposition pour trouver une solution, quand Grégoire s’est mis à vibrer. Littéralement. Il a bondi de sa chaise, sa grande carcasse s’est déroulée tellement vite que ses os ont couiné, et il a affirmé qu’il fallait que l’un d’entre nous livre son témoignage. En donnant une âme à cette affaire, nous mettrions l’opinion publique de notre côté. À mon grand étonnement, l’idée ne m’a pas paru inintéressante. Jusqu’à ce que le regard de mon petit-fils se pose sur moi et que j’y lise clairement : «Tu vas le faire, mamie.»

J’ai bien tenté d’écrire dans le mien «Pas question», mais que voulez-vous : en plus des oreilles de son père, ce pauvre garçon a manifestement hérité de la perspicacité de sa mère.

Je n’éprouve toujours pas le besoin de vous écrire mon histoire, mais je crois désormais que c’est nécessaire. J’y glisserai, lorsque je le jugerai pertinent, des feuillets de mon journal, tenu sporadiquement, tout au long de ma vie.

Je m’appelle Marceline, Odette, Germaine Masson, née le 4 février 1935.

Voici comment tout a commencé."

Voilà, ce roman mélange avec beaucoup de vivacité l'humour et l'émotion, et je vous mets au défi de ne pas écraser une petite larme en refermant la dernière page ... et maintenant, je vais essayer d'en lire quelques autres, histoire de ne pas passer bêtement à côté de bons moments de lecture !

Je vous souhaite un bon dimanche !

Posté par Lisbei13 à 07:24 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: littérature française