Dix jours avant la fin de monde
Hello tout le monde !
Je reviens avec un titre pas très joyeux en cette période de fête, mais un livre que j'ai dévoré et que je vous conseille !
Dix jours avant la fin du monde, de Manon Fargetton, éd. Gallimard Jeunesse.
Quand les premières explosions ont lieu, dévastant la Nouvelle-Zélande, le monde est pris au dépourvu. On s’attendait à beaucoup de choses, l’Apocalypse, c’est vieux comme le monde. Mais là, dans 10 jours, il ne restera plus aucune trace de l’Homme et de la civilisation sur Terre. Dans 10 jours, plus d’amour, plus de haine, plus rien.
Reste-t-il encore quelque chose à sauver, quelque chose à protéger, quelque chose à partager pendant les dix prochains jours, pendant les dix derniers jours ?
Je peux vous dire que ce roman, c’est pire qu’une grande claque dans la figure, c’est un coup de poing dans le ventre, dans les entrailles, ça vous coupe le souffle pendant un bon moment. Qui détruit la Terre ? D’où viennent ces explosions ? Nous n’en saurons rien, et de toute façon, ce n’est pas ça l’important, car comme l’aurait dit Mulder … La Vérité est Ailleurs. La vérité, elle est au cœur de chacun des personnages qui vont se retrouver ensemble sur la route, celle de l’exode, celle qui mène peut-être là où tout a commencé, mais sans aucun doute là où tout finira, quelque part au large de la Bretagne, sur une plage (et là, impossible de ne pas penser au formidable livre de Nevil Shute, On the Beach, Sur la plage, qui m’avait déjà collé une claque magistrale il y a quelques années). La vérité, elle est entre ces compagnons d’infortune qui vont apprendre à se découvrir un peu pendant ces dix derniers jours : Sara, Gwenaël, Béatrice, Lili-Ann, Valentin, Brahim.
Et cette vérité, elle nous interroge impitoyablement : si la fin du monde était demain, de quel côté basculerait l’humanité ? Dans la compassion et la solidarité ? Dans la folie et l’animalité ? La création et l’art seraient-il rédempteurs ? Méritons-nous d’être sauvés ?
Une lecture dont on ne sort pas indemne, et qu’il serait dommage de louper parce qu’elle est estampillée « jeunesse » …